arrêt pour le petit-déj
Mardi 11 octobre, à potron-minet, nous
étions tous à l’heure pour « enfourcher »
notre minibus et partir à la découverte de l’Anneau d’Or.
Une échappée de 3 jours en perspective et la promesse de belles découvertes
nous avaient mis de très bonne humeur ! De plus, les 16 filles étaient accompagnées,
la choses n’est pas habituelle,
de 2 sympathiques chevaliers qui ont largement contribué à l’activation des zygomatiques !
notre minibus et partir à la découverte de l’Anneau d’Or.
Une échappée de 3 jours en perspective et la promesse de belles découvertes
nous avaient mis de très bonne humeur ! De plus, les 16 filles étaient accompagnées,
la choses n’est pas habituelle,
de 2 sympathiques chevaliers qui ont largement contribué à l’activation des zygomatiques !
L’arrêt p’tit dèj à mi-chemin de Pereslav
était une mise en
bouche : délicieux petits pains et crêpes fourrés au fromage blanc
mais aussi 10 cafés/10 thés, pas un de plus ou de moins ! Ca a commencé à rigoler dans le minibus !
bouche : délicieux petits pains et crêpes fourrés au fromage blanc
mais aussi 10 cafés/10 thés, pas un de plus ou de moins ! Ca a commencé à rigoler dans le minibus !
En route, nous découvrons la région de
Iaroslav, couverte à 40% de forêts, irriguée d’innombrables rivières et
abondamment peuplée de bêtes sauvages (élans et ours ! Oui, faut pas
traîner en lisière de bois !). C’est aussi la plaine russe, des étendues
immenses, sans bœufs, ni moutons, ni cultures. Etrange pour nos yeux habitués
aux campagnes agricoles de la France. Nous traversons de charmants
villages-rues dont les « datchas » sont parfois toutes de guingois et
semblent expirer tandis que leurs baroques fenêtres sculptées dansent gaiement
trois par trois.
la place rouge de Pereslav-Zalesski
PERESLAV-ZALESSKI
Nous voilà rendus à
Pereslav-Zalesski, au bord du lac Plechtcheïevo : notre guide Tatiana
entre en action. Nous faisons la connaissance de nos 2 potes du voyage :
Youri Dolgomouki, fondateur au 12èmes. de Moscou et de plusieurs
villes de l’Anneau d’or et Alexandre Nevski, Gouverneur de Pereslav au 13ème
s, père du fondateur de la 1ère dynastie de princes moscovites.
C’est aussi lui qui, après avoir battu les suédois et les teutons, s’est soumis
aux Tatars, soumission qui a duré 2 ½ siècles, tout de même
Cathédrale de la Transfiguration du Sauveur (1152). C'est un des rares édifice de la période prémongole
Alexandre Nevski
Eglise du Métropolite Pierre. Construite par Ivan le Terrible en expiation du meurtre de son fils Ivan
Monastère Goritski. Ensemble architectural des 17ème et 18èmes s.
Portes cochères du 17ème s ornées de mottifs sculptés dans la pierre
joli
étang en forme d’arche de Noé
tour de gué
croix de
format « épanouï » surmontant les bulbes
Youri Dolgorouki,
fondateur au 12èmes. de Moscou et de plusieurs villes de l’Anneau
d’or
musée d'objets religieux
vue de la tour de gué
vue au loin de l'immense lac de Plechtcheïevo
Du lac, il est encore question quand
nous visitons le sanctuaire de la première flotte russe.
Entre nous, il faut se
pincer pour ne pas rire mais « il faut un début à tout ». En effet, le dernier vestige de cette armada est une grosse
barcasse inoffensive! Même pas peur ! Mais, il faut noter, que cette
flottille n’était qu’un jouet pour Pierre 1er qui ne la prenait pas
au sérieux non plus !
le seul et dernier rescapé de la flotte de Pierre le Grand, Le Fortouna
Nous
continuons en direction de Iaroslav. La ville, fondée par Iaroslav-le-Sage en
1010 n’est, à cette époque,
qu’une forteresse destinée à défendre la ville de
Rostov-le-Grand. Au 15è s, Iaroslav se libère de la tutelle de Rostov
et se
rattache à la principauté de Moscou. Et c’est une ville qui, grâce à sa
situation entre Moscou et
St Petersbourg va connaître un essor artistique et
économique que lui envient ses voisines Rostov et Kostroma.
Elle compte 604 000
hbts aujourd’hui. Nous y arrivons par les faubourgs industriels dédiés au
raffinage du pétrole.
On fait la moue devant les tristes immeubles des années
60/70 que nous longeons sans nous douter qu’ils symbolisent le confort et le
progrès social: leurs appartements furent donnés aux ouvriers par les
manufactures et c’étaient des appartements individuels, le rêve ! Depuis
2005, le centre historique de Iaroslav est placé sous
la protection de l’Unesco.
En effet, celui-ci forme un ensemble architectural remarquable malgré
les
événements tragiques qui ravagèrent et détruisirent la ville à plusieurs
reprises.
Notamment, en 1918, la révolte
de la garde blanche fit rage à Iaroslav, conduite par les bourgeois qui
s’opposaient à la révolution bolchévique pour défendre le commerce et
l’industrie.
Elle fut matée dans un bain de sang et fit, suite aux incendies et
destructions, 40 000 sans abris
Nous attaquons les visites par celle du
Palais du métropolite, bâti en pierres blanches au 17è ,
il abrite les
trésors d’icônes de Iaroslav remarquables par leur grande taille et leurs
couleurs intenses.
Nous pouvons admirer les fleurons du musée : une icône
très ancienne de la période pré-mongole
le « Sauveur Pancréator » (13è s) et la « Vierge de
Tolga » (14è s). (interdiction de prendre des photos)
Edifiés et sanctifiés par tous ces chefs d’œuvre,
nous prenons joyeusement nos quartiers nocturnes à bord de
« La perle de la Volga », agréable bateau-hôtel où
nous découvrons de
confortables cabines pour 2 personnes. Les paires se forment dans la bonne
humeur …
Cocktail d’accueil dans le loundge, dîner russe en ville et chouette
balade nocturne sur la Strelka,
au confluent Volga /Kotorosl en direction
de la cathédrale de la Dormition toute illuminée.
Nous
sommes aussi entrés dans la nouvelle cathédrale qui a été reconstruite « à l’identique »
pour le millénaire de la ville. Et nous avons vécu un pur moment d’enchantement : un sublime chœur de femmes accompagnait l’office. C’était divin
pour le millénaire de la ville. Et nous avons vécu un pur moment d’enchantement : un sublime chœur de femmes accompagnait l’office. C’était divin
Le lendemain matin, sous un
ciel plutôt maussade mais qui retenait aimablement ses gouttes,
Tatiana nous a baladé sur la Strelka. Nous sommes passés devant le groupe sculpté de la Trinité-des-Anges, érigé en 2010 à l’emplacement de l’autel de l’ancienne cathédrale de la Dormition du 13è s, dynamitée en 1937
Tatiana nous a baladé sur la Strelka. Nous sommes passés devant le groupe sculpté de la Trinité-des-Anges, érigé en 2010 à l’emplacement de l’autel de l’ancienne cathédrale de la Dormition du 13è s, dynamitée en 1937
Après
avoir salué l’ours, symbole de Iaroslav, qui orne le parc en contrebas de la
Strelka,
nous avons traversé le centre-ville et ses jolis quartiers anciens en prenant la direction de la Place Sovietskaya dont la configuration est l’œuvre de Catherine II. Ses amples proportions mettent en valeur l’église St Elie du 17 è s, les élégants bâtiments datant du 18è s et le siège du PC de style stalinien
nous avons traversé le centre-ville et ses jolis quartiers anciens en prenant la direction de la Place Sovietskaya dont la configuration est l’œuvre de Catherine II. Ses amples proportions mettent en valeur l’église St Elie du 17 è s, les élégants bâtiments datant du 18è s et le siège du PC de style stalinien
église du Prophète Elie
Ex siège du PC
Notre promenade nous a ensuite conduits
au
Monastère de la Transfiguration-du-Sauveur dont nous avons parcouru
les
allées sous le soleil. Le clou de ce monastère était son trésor
(évidemment !).
La visite des cellules des moines transformées en musée
nous a donné à voir d’émouvantes étoles et aubes brodées, de riches et
ravissantes icônes, de somptueux sautoirs religieux couverts
de pierres
précieuses et d’intéressantes photos anciennes !
Notre hôtel pour le déjeuner...
KOSTROMA
Après déjeuner, nous filons telle
des hirondelles photographier
les jolies datchas qui sont encore très nombreuses dans ce quartier urbain.
Puis, tout en traversant cette ville reconstruite au 18ème par des architectes St Pétersbourgeois,
Tatiana nous raconte « le coup de l ‘éventail » de Catherine II qui expliquerait
la disposition en éventail de la ville autour de la Place Soussamine
les jolies datchas qui sont encore très nombreuses dans ce quartier urbain.
Puis, tout en traversant cette ville reconstruite au 18ème par des architectes St Pétersbourgeois,
Tatiana nous raconte « le coup de l ‘éventail » de Catherine II qui expliquerait
la disposition en éventail de la ville autour de la Place Soussamine
Nous
mettons le cap, sur l’autre rive de la Volga vers
le musée de l’architecture traditionnelle. Quel ravissement ! Ses isbas authentiques ont été démontées dans leurs campagnes, puis remontées et aménagées ici pour garder le souvenir de l’habitat et du mode de vie traditionnel.
le musée de l’architecture traditionnelle. Quel ravissement ! Ses isbas authentiques ont été démontées dans leurs campagnes, puis remontées et aménagées ici pour garder le souvenir de l’habitat et du mode de vie traditionnel.
non, ce n'est pas un sous-tif en bois, mais des tasses doubles pour les jeunes mariés
De loin,
entre les bouleaux aux couleurs d’automne, nous apercevons les bulbes
flamboyants
du Monastère Ipatievski (photo de la 1ère page) que nous ne tardons pas
à visiter et qui doit son nom à St Ipatius. Vous connaissiez ?
Ce monastère doit sa fondation au 13ème s. à un Tatar, égaré à Kostroma et subitement converti à la religion chrétienne.
du Monastère Ipatievski (photo de la 1ère page) que nous ne tardons pas
à visiter et qui doit son nom à St Ipatius. Vous connaissiez ?
Ce monastère doit sa fondation au 13ème s. à un Tatar, égaré à Kostroma et subitement converti à la religion chrétienne.
Il fut
construit et re-construit autant de fois qu’il a fallu par la famille Godounov,
originaire de Kostroma et il est aussi le berceau des Romanov puisque c’est ici
que Mickaïl Fiodorovitch, a appris son
élection au rang de Tsar après que les polonais ont été chassés de Moscou
(1612). Les bâtiments datent des 16è, 17è et 18è siècles.
On admire
la Maison du Supérieur en style Narishkine (17è)
Nous nous
attardons en particulier sur la fresque du Jugement Dernier» à l’entrée de
l’église
Dans le
chœur, les fresques gigantesques ont été réalisées en 7 mois en 1685 mais il a
fallu plus de 20 ans pour les restaurer ! Superbe iconostase en tilleul du
18è
nous
visitons l’église de la Ste-Trinité (17è) dont les fresques sont inspirées par
celles des églises catholiques.
marché de Gostnniy Dvor
Place Soussamine
Tour de gué, tour des pompiers
il date d'un autre temps ce trolley bus
l’église
St-Jean-Le-Précurseur. Elle se profile avec majesté au milieu
d’un quartier industriel fort riche autrefois où l’on traitait les peaux
et où sont maintenant installées 2 usines de peintures automobiles.
Avec ses 15 coupoles et son clocher du 18è, il a fière allure au milieu de son terrain vague
d’un quartier industriel fort riche autrefois où l’on traitait les peaux
et où sont maintenant installées 2 usines de peintures automobiles.
Avec ses 15 coupoles et son clocher du 18è, il a fière allure au milieu de son terrain vague
le Monastère de Borisoglebski de grande réputation depuis l
e 14è s et encore plus
vénéré à partir du 17è avec son turbulent pensionnaire, l’ermite
Erinarque.
Evidemment, nous entendons la
même chanson que
d’habitude : les incendies et les attaques des mongoles,
des teutons,
des Polonais, des Tatars, etc…
ne nous permettent pas de voir des
bâtiments du 14è s qui ont « « un peu »
pâti de toutes ces
turpitudes. Mais on a tout de même de beaux édifices du 17è , festonnés,
d’arcades
super pour l'intimité!!! unique au monde!!
murailles
petite cellule de l'ermite Erinarque
remarquez la dissymétrie entre le coté droit et le coté gauche de ce coté
de ce côté pas de dissymétrie...
le long des murailles
au sommet d'une tour de la muraille
vue sur la plaine russe
la capitale de la
principauté à laquelle appartenaient Vladimir, Iaroslav, Sousdal, Pereslav, etc
…
Mais c’est une cité qui a végété et décliné. Elle ne compte que 35 000 hbts
aujourd’hui.
Elle fut le théâtre de batailles épiques opposant les russes,
tantôt aux mongoles,
tantôt aux polonais ou déchirant les princes entre eux.
Ses terres connurent aussi une expérience sociale révolutionnaire
avec la
famille Kourakine qui prenait un soin très avant-gardiste de ses paysans au 18è
s.
A l’intérieur, nous sommes en présence
d’un ensemble architectural
qui n’est pas canonique (rendez-vous compte !!!): il a ses particularités qui sont l’expression des dissensions religieuses de l’église orthodoxe à la fin du 17è s.
(pas d’église au centre du Kremlin, mais des églises
sur son périmètre dont certaines sont enchâssées dans les murailles).
qui n’est pas canonique (rendez-vous compte !!!): il a ses particularités qui sont l’expression des dissensions religieuses de l’église orthodoxe à la fin du 17è s.
(pas d’église au centre du Kremlin, mais des églises
sur son périmètre dont certaines sont enchâssées dans les murailles).
le campanile
du 17è s : avec ses 15 cloches, dont 1 de 32 tonnes,
on l’entend à 25 km à la ronde et il faut 5 carillonneurs pour les faire sonner
on l’entend à 25 km à la ronde et il faut 5 carillonneurs pour les faire sonner
la
cathédrale de la Dormition de la Vierge.
Nous y découvrons une iconostase assez rigolote du 18è s en style baroque, couverte de grappes, de feuilles de vignes et de colonnettes torsadées (limite paillarde !).
C’est une église où la restauration est en cours et cela fait peur ! Il y a du boulot
Nous y découvrons une iconostase assez rigolote du 18è s en style baroque, couverte de grappes, de feuilles de vignes et de colonnettes torsadées (limite paillarde !).
C’est une église où la restauration est en cours et cela fait peur ! Il y a du boulot
Le Palais Rouge (aujourd’hui blanc) était la résidence des Tsars
lorsqu’ils visitaient Rostov
et la girouette qui le surmonte est ornée
des symboles de la puissance des Romanov : le rêne et la panthère
des symboles de la puissance des Romanov : le rêne et la panthère
le musée des émaux. La production d’émaux date du 17è s. à
Rostov et elle ne fut pas
interrompue pendant la période soviétique. La visite du musée nous permet de
constater l’évolution des sujets depuis le 17è s. jusqu’à nos jours.
Intéressant et vraiment très beau
la fine équipe du P'tit voyage
un retour bien arrosé